Sandy Kézako : du rêve d’enfant à la réalité du métier, les coulisses d’une Graphiste illustratrice talentueuse d’Afrique

Par Mawunyon 8 Min de Lecture

Dans l’univers créatif du design graphique et de l’illustration, certains talents se démarquent par leur passion sans faille et leur soif insatiable d’innovation. Sandy Kézako, jeune graphiste-illustratrice ivoirienne, en fait assurément partie. Son parcours, jalonné de défis, mais aussi de réussites remarquables, témoigne d’une créativité débordante et d’une détermination à toute épreuve.

Du rêve d’enfant nourri par ses frères artistes à la concrétisation d’une carrière prometteuse, Sandy nous ouvre les portes des coulisses fascinantes de son métier. Rencontre avec une véritable ambassadrice de l’illustration africaine, qui repousse sans cesse les limites de son art dans un monde où l’image est désormais reine.

Qui est réellement Sandy kézako, l’illustratrice graphiste qui défie les codes ?

Dès son plus jeune âge, Sandy baigne dans un environnement propice à l’éclosion de sa fibre artistique. Influencée par ses frères dont l’un est passionné par l’art, le dessin et l’infographie 3D, elle se découvre très tôt une véritable fascination pour le monde de l’illustration. « C’est lui qui a été mon mentor, explique-t-elle. Il m’a tout appris sur Photoshop et l’univers du graphisme. »

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C’est ainsi que commencent ses premiers travaux, modestes, mais emplis de promesses.

Quelle est la nuance entre un designer et un graphiste illustrateur ?

Pour Sandy Kézako, le graphisme et l’illustration ont beau être des « disciplines à part entière », elles n’en demeurent pas moins intimement liées dans son univers créatif.

Être illustrateur, c’est dessiner des personnages, des décors en 2D ou 3D, explique-t-elle. De son côté, le graphiste a pour rôle de retranscrire les idées en images. Cependant, on peut être à la fois graphiste et illustrateur, à l’image de mon propre parcours.

Sandy Kézako

Cette double casquette, Sandy la revendique pleinement : « Moi, je me définis comme une graphiste-illustratrice. » 

“J’ai fait un logo à 500 000 FCFA”

Sandy Kézako

Progressant à l’ombre tutélaire de son aîné, Sandy perfectionne ses talents naissants et acquiert une maîtrise toujours plus aboutie des outils du métier. Puis vient l’heure des premières expériences professionnelles…

En 2014, un projet d’envergure marque un tournant décisif.

« J’ai été payée 500 000 FCFA pour réaliser un logo ainsi qu’une charte graphique complète pour un particulier », se remémore-t-elle avec fierté.

Ébahie par cette rémunération conséquente, Sandy comprend alors que sa passion peut être bien plus qu’un passe-temps.

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Ce coup de pouce financier et cette reconnaissance de son talent sont pour elle un puissant moteur pour persévérer sur la voie pavée de défis qui s’ouvre.

Toutefois, en tant que femme dans ce milieu et notamment en 2014, le bout du chemin n’était pas encore visible. Ce projet a été pour elle un coup de pouce. 

La créativité, le combat perpétuel de Sandy Kezako

Si les succès sont au rendez-vous, Sandy Kézako doit néanmoins mener un combat de tous les instants : celui de la créativité continue. « En tant que graphiste-illustratrice, il faut sans cesse se renouveler, proposer des contenus originaux différents des précédents. C’est un défi permanent ! » confie-t-elle.

Un défi rendu d’autant plus ardu par une forme de méconnaissance de son métier dans le grand public. « Avec l’émergence des intelligences artificielles, beaucoup ont tendance à banaliser notre travail. Les gens ne voient pas toujours la réelle valeur et l’importance d’avoir un bon graphiste. »

Pourtant, cette soif insatiable d’innover et cette résistance aux difficultés sont précisément ce qui fait de Sandy une artiste aussi inspirante. Portée par sa passion dévorante pour le graphisme, elle peut ainsi travailler d’arrache-pied sur un projet, « des heures durant sans se fatiguer ».

L’intelligence artificielle, l’ennemie du graphiste ? Sandy Kézako répond

Elle remonte l’histoire en faisant un lien relatif depuis l’art jusqu’à l’intelligence artificielle. Avant de répondre, elle affirme : comment se sont sentis ceux qui peignaient sur des tableaux avant l’arrivée de l’outil Photoshop ?

Pour Sandy Kézako, l’intelligence artificielle n’est pas l’ennemi du créatif, mais un outil, à l’instar d’un pinceau et des outils d’édition. Il faut juste apprendre à la maîtriser pour qu’elle soit au service de notre créativité.

À l’appui de ses dires, elle peut d’ailleurs se prévaloir de récentes réalisations mêlant harmonieusement ces deux facettes, telle une campagne célébrant la CAN 2024. « Via l’intelligence artificielle, j’ai généré des images de supporters africains brandissant le trophée, habillés aux couleurs de leurs nations. Un savant mélange d’illustration et de graphisme ! »

Graphiste, illustratrice et une amatrice de lecture

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Pour entretenir cette flamme créatrice qui l’anime, Sandy Kézako accorde une place de choix à la lecture dans son quotidien. « J’aime me plonger dans des ouvrages qui peuvent m’apporter un nouveau regard, des idées inédites », explique la graphiste passionnée de littérature.

 Ses livres de chevet ? Des références telles que :

  • Père riche, Père pauvre de Robert Kiyosaki
  • L’art de s’en foudre de Mark Manson
  • Le metasecret de Mel Gill
  • Le Kybalion, écrit par 3 initiés (auteurs inconnus)
  • Les sept lois spirituelles du succès de Deepak chopra

Les conseils de Sandy Kézako aux jeunes 

« Pour réussir dans ce domaine, il faut avant tout faire preuve de dynamisme, de curiosité et de détermination », préconise-t-elle. Ces 3 mots sont importants pour tout jeune qui aspire évoluer dans le graphisme. 

Et d’insister : « Le graphisme est un univers en perpétuelle évolution. Il faut être curieux, chercher par soi-même, se documenter en continu pour rester à la pointe. Mais le plus important reste d’être déterminé. Si vous n’aimez pas vraiment ce que vous faites ou si vous ne fournissez pas les efforts nécessaires, vous stagnerez. »

« Ce qui manque aux gens qui veulent apprendre le graphisme, c’est la détermination, car si vous n’aimez pas ou si vous ne fournissez pas les efforts conséquents, vous risquez de ne pas évoluer. Alors, chers jeunes, vous savez quoi faire. »

Sandy Kézako

La visibilité vaut de l’or aujourd’hui, pour ce faire, elle encourage cette rubrique à aller plus loin et à mettre la lumière sur les acteurs du digital.

Pour en savoir plus sur Sandy Kézako ou pour la contacter, visitez son profil LinkedIn

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