Après la possibilité de se faire vérifier, les utilisateurs de Facebook et d’Instagram pourraient bientôt se voir offrir la possibilité de souscrire à un abonnement mensuel payant pour éliminer les publicités de ces deux réseaux sociaux. Mark Zuckerberg en a l’idée pour répondre au Digital Markets Act (DMA), une loi européenne à entrer en vigueur le 6 mars 2024.
La possibilité de payer sur ces deux applications de Meta, les causes
Avec cette mesure, Facebook devra proposer à tous les utilisateurs européens de refuser les publicités ciblées, tout en continuant d’utiliser les services. En cas de refus, les utilisateurs verront s’afficher des publicités non personnalisées sur les plateformes.
Afin de s’y conformer, Meta envisage de lancer un programme d’abonnement payant. Intitulé “SNA” (Subscription No Ads), il permettra aux internautes de se débarrasser des annonces publicitaires.
Les informations disponibles indiquent un tarif d’environ 10 euros par mois pour adhérer à ce programme. De plus, chaque compte supplémentaire serait facturé à hauteur de 6 euros, portant le coût total à environ 16 euros pour éliminer les publicités sur Facebook et Instagram simultanément.
Notons aussi que ces prix augmenteraient d’environ 30% si l’abonnement était souscrit via un téléphone, pour couvrir les taxes imposées par les magasins d’applications d’Apple et de Google. Ce qui porterait le coût total mensuel à environ 20 euros.
Meta souligne son engagement en faveur de la valeur des services gratuits financés par la publicité personnalisée. Toutefois, l’introduction de cette offre payante vise à se conformer aux nouvelles règles européennes tout en continuant à proposer la publicité ciblée aux utilisateurs refusant de souscrire à l’abonnement. Cette stratégie vise à maintenir l’équilibre entre la monétisation des données de navigation en ligne et le respect de la vie privée des utilisateurs.
Abonnement payant sur Facebook et Instagram : les possibles conséquences
Les experts peuvent considérer cette introduction d’un abonnement payant comme une réponse aux défis croissants liés à la publicité en ligne. Apple a déjà contraint les applications à demander le consentement des utilisateurs pour le suivi de leurs activités à des fins publicitaires, révélant que la plupart des utilisateurs optent pour la désactivation du suivi publicitaire.
Malgré l’audace de l’initiative de Meta, il n’y a pas de réelle garantie quant à son succès. Certaines autorités de régulation européennes pourraient avoir leur mot à dire sur les prix pratiqués par Facebook. Ce qui pourrait influencer la mise en œuvre de ce nouveau modèle tarifaire.
En fin de compte, il y a des questions sur l’impact global de l’industrie de la publicité en ligne. Elle soulève également des questions sur la manière dont d’autres entreprises de médias sociaux pourraient s’adapter à l’évolution de la réglementation européenne et aux préférences des utilisateurs en matière de publicité en ligne.